Triste record d’abandons de chiens et chats en Île-de-France : le cri d’alarme de la SPA

saturation refuges SPA

Des chiens vivant à trois par box. D’autres obligés de dormir à la belle étoile. Côté chat, les salles réservées aux bébés grouillent de pensionnaires. Depuis le début du mois de juillet, les quatre lieux d’accueilde la SPA (Société protectrice des animaux) d’Ile-de-France, à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), Orgeval (Yvelines), Vaux-le-Pénil (Seine-et-Marne), et Chamarande (Essonne) vivent un vrai casse-tête : comment trouver une place à tous les animaux abandonnés durant cette période estivale ?

« Chaque été, c’est la même chose, mais là on est vraiment saturés, confirme Claire Brissard, la responsable du refuge de Chamarande. Nous sommes contraints de refuser certains animaux qu’on nous apporte, c’est vraiment désagréable car ce n’est pas dans notre politique, mais nous ne pouvons pas faire autrement. Nous ne prenons que les cas d’urgence. »

Une trentaine de chatons en attente

Si certaines familles n’ont pas d’autres choix que de se séparer de leur animal de compagnie, pour cause d’expulsion ou d’hospitalisation par exemple, d’autres profitent de cette période pour passer à l’acte. « Ce n’est pas que parce qu’ils partent en vacances qu’ils ont pris leur décision, décrit Claire Brissard. C’est une réflexion qu’ils ont depuis un moment. Ils le font à cette période pour ne pas avoir à les placer en leur absence. »

Le refuge de l’Essonne accueille plus de 200 chiens, contre, en temps normal, une centaine. Mais le plus compliqué reste les chats. Une trentaine de chatons attendent leurs futurs maîtres. Sans parler des félins adultes, qui apprennent, tant bien que mal, à cohabiter. « C’est très dur pour eux, ils ont besoin d’un espace de vie beaucoup plus grand que ce que nous leur proposons, regrette la jeune femme. Ce sont des animaux qui vivent extrêmement mal l’abandon, nous sommes obligés d’en gaver certains pour ne pas les voir se laisser mourir de faim. »

La canicule n’arrange rien

Un engorgement tel qu’il complique la collaboration menée avec les fourrières. Une fois le délai de captivité dépassé, c’est souvent la SPA qui récupère les animaux retrouvés. « Comme nous n’avons plus de place, nous ne pouvons plus les accueillir pour qu’ils soient proposés à l’adoption. Cela devient problématique. »

Une situation de saturation des refuges que les températures actuelles compliquent encore. « Les animaux souffrent de la chaleur comme nous. Pendant les épisodes de canicule, il faut surveiller les températures, les hydrater encore plus », explique-t-on à la SPA, qui lance un appel aux adoptants potentiels : « n’attendez pas septembre. Nos pensionnaires vous attendent. Mais surtout, ensuite, occupez-vous en ».

(sources : Le Parisien)